-Si il y a code vestimentaire ou uniforme dans une école, les professeurs doivent-ils aussi se conformer à la règle ? 

-Si un élève respecte le projet pédagogique mais pas l'uniforme, comment sanctionne-t'on ?

-Où propose-t'on aux parents de se fournir l'uniforme ? L'école propose-t'elle une boutique ?
Les arguments régulièrement cités en faveur de l'uniforme scolaire s'organisent autour de différents grands axes.

Les arguments en faveur de la laïcité mettent en avant le fait que le port d'un uniforme permet de masquer les signes vestimentaires d'appartenance religieuse.

Le second type d'argument avance que le port de l'uniforme à l'école impliquerait une meilleure intégration des élèves, ceux-ci ne pouvant plus se définir en fonction des vêtements qu'ils portent, à partir des marques vestimentaires, etc. Cela permettrait également d'éviter que les élèves n'ayant pas les moyens de posséder ces marques ou ne respectant pas les codes vestimentaires de la mode soient exclus.

Le troisième type d'argument est que le port d'un uniforme permet de porter les couleurs d'un établissement scolaire, faisant d'eux des ambassadeurs de l'établissement à l'extérieur, et renforçant ainsi l'unité des élèves en créant un sentiment d'appartenance.

Enfin, le dernier type d'argument affirme que le fait de porter un uniforme aurait une influence directe sur le comportement des enfants ; le port d'un uniforme strict permettrait ainsi d'obtenir un meilleur comportement, du fait de l'image que l'uniforme renvoie des enfants vis-à-vis des autres.
Les arguments régulièrement cités contre l'uniforme scolaire s'articulent autour de plusieurs grands thèmes :

L'uniforme est accusé de rapprocher l'école du fonctionnement d'un corps militaire. Certains n'hésitent pas à parler d'« embrigadement de la jeunesse ». En Allemagne par exemple, l'uniforme scolaire est souvent vilipendé comme une réminiscence de la jeunesse hitlérienne. Imposant une tenue vestimentaire aux jeunes, il restreint l'expression de la personnalité. De plus, en habituant les jeunes à accepter un moule, l'uniforme devient un puissant vecteur du conformisme social.
Un argument souvent cité dénonce le fait que l'uniforme scolaire ne prépare pas les enfants à la vie dans le monde « extérieur », où l'uniforme n'existe plus. Notamment, cela ne préparerait pas les enfants à l'acceptation de la différence. Selon le sociologue Alain Touraine :

« L’école tournée vers l’école n’est tournée ni vers l’enfant, ni vers la Nation ; elle devient un monde ayant de moins en moins de repères par rapport au monde extérieur. Tout ce qui en fait un monde isolé, séparé, protégé me semble néfaste. La grande affaire aujourd’hui, c’est au contraire d’intégrer les enfants venus du dehors sans rompre leur histoire personnelle. Au lieu de leur imposer un uniforme, je voudrais qu’on leur apprenne, ainsi qu’aux enseignants, l’importance et la beauté du multiculturalisme, de la communication entre les cultures. »

Il est reproché à l'uniforme de coûter plus cher, et à son coût de se rajouter à celui des vêtements de ville portés dès la sortie de l'école.

L'uniforme est également souvent dénoncé comme incommode (les jupes en hiver, même s'il est parfois autorisé de les porter avec des chaussettes hautes ou des collants) et inconfortable, et pas toujours très seyant. Un autre argument est que souvent l'uniforme n'est pas le même pour les garçons et les filles, ce qui contribue à la séparation des sexes dans la société.

Enfin, les arguments avancés en faveur de l'uniforme scolaire sont souvent dénoncés, ses opposants trouvant l'uniforme inefficace dans la lutte contre les inégalités, l'intégration, etc.